25 mars 2022, Apia - Les statistiques sur les déchets marins et la pollution marine sont alarmantes.
D’après une étude de la Fondation Ellen MacArthur, il y aurait aujourd’hui plus de 150 millions de tonnes de déchets plastiques dans les océans, y compris dans l’océan Pacifique. C’est environ une tonne de plastique pour trois tonnes de poisson. Les données de cette étude sont sans appel : si cette tendance se poursuit, le poids des déchets plastiques dans l’océan sera supérieur à celui du poisson d’ici à 2050.
Julie Pillet, coordinatrice du projet S’engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique (SWAP), ne souhaite pas un tel avenir pour la région du Pacifique. Les travaux qu’elle et son équipe mènent à bien au sein du Programme régional océanien de l’environnement (PROE) sont axés sur la gestion des déchets marins, des déchets issus de catastrophes naturelles et des huiles usagées. Ils sont bien conscients que les îles du Pacifique sont particulièrement vulnérables aux impacts des déchets marins, en raison de la valeur et de la sensibilité particulières de leurs environnements côtiers.
C’est la raison pour laquelle, l’équipe du SWAP organise un atelier en ligne le 6 avril 2022 à 14 heures (heure de Samoa) pour aborder les questions et les outils utiles pour sensibiliser le public et remédier à ce problème.
« Nous invitons tous les pays et territoires insulaires du PROE, ainsi que les autres pays qui souhaitent contribuer à résoudre ce problème à se joindre à nous » a déclaré Mme Pillet. « Il s’agit d’un atelier en ligne auquel tout le monde est invité à participer pour échanger. Nous souhaiterions que nos communautés comprennent les origines et les impacts des déchets marins afin qu’elles soient en mesure de concevoir et mettre en œuvre des outils de sensibilisation pour lutter contre ce problème. Nous voulons aussi leur apporter des informations pratiques sur le processus de préparation et de conduite d’une campagne de nettoyage, sur la base de retours d’expérience, ainsi qu’éclairer les participants sur l’importance de réaliser un audit standardisé des déchets ».
Plusieurs orateurs de premier plan interviendront au cours de l’atelier, « Lutter contre les déchets marins : du nettoyage du littoral à la prise de décision », notamment Susana Takelau, conseillère en gestion des déchets solides du PROE, Camden Howitt, cofondateur et directeur des programmes, Sustainable Coastlines, Sarah Kollar, responsable de la sensibilisation, International Coastal Cleanup (ICC), et Christina Shaw, directrice générale, Vanuatu Environmental Science Society.
« La pollution marine résulte de l’arrivée dans l’océan de substances chimiques nocives, d’eaux usées polluées, de déchets industriels, agricoles et ménagers, d’ordures provenant de navires et de la propagation d’organismes envahissants. Une source majeure de pollution marine est liée aux déchets plastiques jetés intentionnellement du rivage ou des bateaux, ou qui sont transportés involontairement par les vents ou les cours d’eau. »
L’atelier se déroulera en anglais, avec un service d’interprétation en français pour les participants francophones. Cet atelier devrait être suivi, dans les deux mois, d’une formation pratique sur la réalisation d’audits standardisés des déchets, et devrait contribuer au partage des données au niveau régional.
Pour vous inscrire, cliquez sur : https://form.jotform.com/220739049681462
Au sujet du projet SWAP
Le projet SWAP vise à améliorer, au moyen d’une gestion appropriée des déchets, les conditions sanitaires, environnementales, sociales et économiques dans les pays et territoires insulaires du Pacifique. Les sept pays et territoires insulaires du Pacifique impliqués dans le projet SWAP sont les Fidji, les Îles Salomon, la Polynésie française, le Samoa, les Tonga, le Vanuatu et Wallis-et-Futuna. La Nouvelle-Calédonie recevra également un appui technique du SWAP.
Le projet « S’engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique » (Committing to Sustainable Waste Actions in the Pacific – SWAP) est financé par l’Agence française de développement (AFD) https://www.afd.fr/ et mis en œuvre par le Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (PROE) https://www.sprep.org/ .
L’Agence française de développement (AFD) met en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale. Par ses financements aux ONG et au secteur public, ainsi que ses travaux de recherche et ses publications, l’AFD accompagne et accélère les transitions vers un monde plus juste et résilient. Elle propose également des formations dans le domaine du développement durable (Campus AFD) et des activités de sensibilisation en France.
« Nous construisons avec nos partenaires des solutions partagées, avec et pour les populations du Sud. Nos équipes sont engagées dans plus de 4 000 projets sur le terrain, dans les Outre-mer français et dans 115 pays et territoires en crise, pour les biens communs : le climat, la biodiversité, la paix, l’égalité femmes-hommes, l’éducation ou encore la santé. Nous contribuons ainsi à l’engagement de la France et des Français en faveur des Objectifs de développement durable (ODD). Pour un monde en commun. »
Pour de plus amples informations, veuillez contacter Mme Julie Pillet, coordinatrice du SWAP à l’adresse : [email protected]. Ou vous rendre sur le site Internet dédié : https://www.sprep.org/SWAP/fr/sustainable-waste-actions-in-the-pacific-swap