24 avril 2023, Honiara – La 3e réunion du Comité de pilotage du projet S’engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique (projet SWAP) financé par l’Agence française de développement (AFD) et mis en œuvre par le Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (PROE), tenue dans les Îles Salomon, s’est achevée par un engagement renouvelé des participants aux mesures en faveur de la gestion durable des déchets dans le Pacifique. En effet, la réunion du Comité de pilotage a rassemblé plusieurs pays ainsi que les représentants du SWAP, du PROE et de l’AFD pour approuver le plan de travail et le budget des deux dernières années du projet, et pour discuter d’une éventuelle collaboration future.
L’un des temps forts de la réunion, organisée du 13 au 16 mars 2023 et qui a réuni des représentants des Îles Salomon, des Samoa, des Tonga, du Vanuatu et de Wallis-et-Futuna, a été le lancement du Projet pilote sur les huiles usagées d’Honiara et du Projet pilote sur les déchets marins de cette même ville par le SWAP et le ministère de l’Environnement, du Changement climatique, de la Gestion des catastrophes et de la Météorologie (MECDM, en anglais) des Îles Salomon.
Le Projet pilote sur les déchets marins vise à impliquer les communautés dans le nettoyage des plages et à mener des audits de déchets marins afin qu’elles comprennent mieux comment ses déchets sont générés et comment lutter contre ce problème. À cette fin, l’organisation caritative néozélandaise Sustainable Coastlines a dispensé des formations aux communautés à Baudoko Beach dans la province de Guadalcanal et à Tisi Beach à Gizo sur la réalisation d’une étude et d’un audit statistiquement normés des déchets. Des projets pilotes similaires sont en cours de réalisation aux Fidji, aux Samoa, aux Tonga et au Vanuatu.
M. Karl Kuper, Secrétaire adjoint des services du MECDM, a souligné l’importance du travail réalisé dans les Îles Salomon et la manière dont il pourrait être reproduit ailleurs dans le Pacifique.
« La réduction et la gestion des déchets est un défi permanent, notamment dans nos petites îles éparses et en développement, et ce depuis des années » a-t-il affirmé. « Toutefois, nous devons croire en nos organisations, nos comités, nos communautés, les encourager, les soutenir et leur donner des garanties par l’intermédiaire des réseaux de coopération internationale, régionale et nationale et de manière continue au moyen d’une gestion durable des déchets dans le Pacifique. Nous avons chacun un rôle à jouer ».
Mme Pauline Faye, représentante de l’AFD, a également reconnu les progrès accomplis jusqu’à présent, mais a également noté qu’il restait encore beaucoup à faire.
« Nous avons mené un certain nombre d’activités, comme participer à la Journée mondiale de nettoyage du littoral et nous avons pu, comme vous pouvez le constater par le nombre de vidéos que nous avons publiées, établir une bonne communication dans le cadre de ce projet » a-t-elle déclaré.
« Je pense que nous pouvons être raisonnablement satisfaits d’avoir pu mettre en œuvre plusieurs mesures pour faire face au problème des déchets marins. Bravo pour ce qui a déjà été fait. Mais le parcours ne doit pas s’arrêter là, nous devons poursuivre nos efforts pour atteindre l’objectif de chacune des activités et réellement rattraper les retards. Nous continuerons à nous mobiliser pour 2023/2024 afin de mettre en œuvre les projets pilotes approuvés et d’en soumettre de nouveaux qui porteront sur la gestion des huiles usagées, mais également d’assurer une plus grande inclusion de toutes les populations vulnérables dans les activités SWAP ».
Durant ce comité de pilotage, les délégués ont également découvert la technologie de la pyrolyse dans le cadre d’une présentation faite par l’entreprise Nufuels NZ Ltd., basée en Nouvelle-Zélande.
Cette entreprise a mis en œuvre un projet pilote aux Îles Salomon, en collaboration avec l’Association des centres ruraux de formation professionnelle des îles Salomon, Nufuels NZ Ltd. (le concepteur du système) et Caritas Aotearoa, financé par le ministère des Affaires étrangères et du Commerce de la Nouvelle-Zélande.
Le projet pilote financé par le ministère néo-zélandais des affaires étrangères et du commerce a été mis en place pour inciter les populations locales à collecter les déchets plastiques et à les transformer facilement en énergie utilisable, leur permettant ainsi de faire des économies grâce à la technologie de la pyrolyse. Cette technologie pourrait également être utilisée pour éliminer d’autres flux de déchets tels que les huiles usagées, les pneus, les matières organiques, etc.
Les membres du Comité de pilotage se sont également rendus chez Design & Technology Centre, entreprise ayant conçu le premier prototype de cette technologie aux Îles Salomon et qui est opérée par M. Lindsay Teobasi. Les participants ont observé le fonctionnement de cette technologie et en ont appris davantage sur swes possibilités d’utilisation par les communautés locales.
En outre, un atelier a été organisé avec les parties prenantes nationales impliquées dans la gestion des huiles usagées afin de présenter le Plan national de gestion des huiles usagées en cours d’élaboration dans les Îles Salomon et d’en discuter.
Le projet SWAP vise à améliorer, au moyen d’une gestion appropriée des déchets, les conditions sanitaires, environnementales, sociales et économiques dans les pays et territoires insulaires du Pacifique. Les sept pays et territoires insulaires du Pacifique impliqués dans le projet SWAP sont les Fidji, les Îles Salomon, la Polynésie française, le Samoa, les Tonga, le Vanuatu et Wallis-et-Futuna. La Nouvelle-Calédonie recevra également un appui technique du SWAP.
Le projet « S’engager pour une gestion durable des déchets dans le Pacifique » (Committing to Sustainable Waste Actions in the Pacific – SWAP) est financé par l’Agence française de développement (AFD) https://www.afd.fr/ et mis en œuvre par le Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (PROE) https://www.sprep.org/ .
L’Agence française de développement (AFD) met en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale. Par ses financements aux ONG et au secteur public, ainsi que ses travaux de recherche et ses publications, l’AFD accompagne et accélère les transitions vers un monde plus juste et résilient. Elle propose également des formations dans le domaine du développement durable (Campus AFD) et des activités de sensibilisation en France.
« Nous construisons avec nos partenaires des solutions partagées, avec et pour les populations du Sud. Nos équipes sont engagées dans plus de 4 000 projets sur le terrain, dans les Outre-mer français et dans 115 pays et territoires en crise, pour les biens communs : le climat, la biodiversité, la paix, l’égalité femmes-hommes, l’éducation ou encore la santé. Nous contribuons ainsi à l’engagement de la France et des Français en faveur des Objectifs de développement durable (ODD). Pour un monde en commun. »
Pour de plus amples informations, veuillez contacter Mme Julie Pillet, coordinatrice du SWAP à l’adresse : [email protected]. Ou vous rendre sur le site Internet dédié : https://www.sprep.org/SWAP/fr/sustainable-waste-actions-in-the-pacific-swap