Décembre 14, 2020 - L’amélioration des conditions sanitaires, environnementales, sociales et économiques dans les îles du Pacifique grâce à une gestion efficace des déchets figure au cœur d’un nouveau projet de quatre ans appelé Sustainable Waste Actions in the Pacific (SWAP = Mesures durables en matière de déchets dans le Pacifique).
Les Fidji, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, les Tonga, le Samoa, les Îles Salomon, Vanuatu et Wallis-et-Futuna feront partie du SWAP, lequel est financé par l’Agence française de développement (AFD) et mis en œuvre par le secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (PROE). Il s’agit d’un des nombreux projets en cours dans la région des îles du Pacifique pour contribuer à la réalisation d’un Pacifique plus propre.
« Nous sommes enthousiasmés par les opportunités que le SWAP offre à nos membres des îles du Pacifique, lorsqu’il s’agit de résoudre leurs problèmes de déchets », déclare M. Anthony Talouli, Directeur par intérim de la Gestion des déchets et du Contrôle de la pollution du Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (PROE).
« Nous sommes très reconnaissants à notre partenaire, l’Agence française de développement (AFD), pour son soutien dans la réalisation de ce projet. Le problème des déchets dans notre région continue de s’aggraver, nous avons besoin d’aide pour un Pacifique plus propre, et le SWAP figure parmi les nombreuses initiatives pour atteindre notre objectif ».
Pour s’assurer que le SWAP était sur la bonne voie, une étude de faisabilité a été réalisée, nous permettant ainsi d’orienter les actions établies dans différents pays. Le projet contribuera à améliorer la prestation des services de gestion des déchets et à renforcer les capacités des communautés et des autorités locales du Pacifique dans les domaines de la gestion technique des déchets. Il permettra l’élaboration des politiques nationales de gestion des déchets avec une approche globale de la collecte, du tri, de la récupération et de l’élimination appropriée des déchets.
Le SWAP aidera également les pays à explorer la possibilité de mécanismes de financement durables, tels que les systèmes de récupération avancée qui contribueront à réduire la production de déchets. Il pourrait s’agir d’un système de responsabilité élargie des producteurs (REP, EPR en anglais) ou d’un programme de dépôt des conteneurs (CDP en anglais). La REP désigne un système dans lequel les entreprises mettant des produits sur le marché sont responsables du cycle de vie complet de ces mêmes produits et de leur conditionnement. Le CDP désigne le système de remboursement des conteneurs vides.
Parmi les autres activités menées par les pays parties du SWAP, citons la formation sur la gestion des déchets en cas de catastrophe, la gestion des huiles usées et le nettoyage des côtes. Un soutien financier sera également fourni pour la collecte des stocks et l’élimination sur place des huiles usées, et des activités seront organisées à terre pour empêcher les déchets plastiques de pénétrer dans notre océan.
Pour changer la donne, chaque action compte alors que la planète lutte contre une gestion médiocre des déchets. Certaines prévisions indiquent que si nous poursuivons sur cette voie, le volume de plastiques dépassera celui des poissons dans l’océan d’ici 2050. En matière de pétrole, selon Conservation International, les marées noires représentent 12 % du pétrole présent dans nos océans, soit trois fois plus que ce que l’on peut observer dans les eaux de ruissellement de nos routes, rivières et tuyaux d’évacuation.
Des mesures doivent être prises pour renforcer la résilience de nos îles du Pacifique grâce à une meilleure gestion des déchets.
« Nous avons vu les statistiques et nous avons également constaté l’impact que les déchets peuvent avoir sur nos îles du Pacifique. Une bataille redoutable nous attend, alors que nous nous efforçons de changer les comportements en faveur de bonnes pratiques de gestion des déchets : mieux vaut prévenir que guérir », poursuit M. Talouli.
« Nous pouvons y arriver — notre stratégie pour un Pacifique plus propre pour nous tous dans le Pacifique nous incite à travailler à la réalisation des objectifs fixés d’ici 2050. Le projet SWAP figure parmi les nombreuses initiatives qui permettront d’adopter de bonnes pratiques de gestion des déchets dans toutes nos îles du Pacifique ».
Une réunion virtuelle de lancement du SWAP aura lieu en décembre, laquelle marquera le début de ce projet de quatre ans, dont le budget s’élève à 3 millions d’euros, avec la possibilité de le faire passer à 5 millions d’euros au fur et à mesure de son déroulement.
Le projet « Sustainable Waste Actions in the Pacific » est financé par l’Agence française de développement (AFD) et mis en œuvre par le Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement (PROE). Le SWAP couvrira les Fidji, la Polynésie française, les Tonga, le Samoa, les Îles Salomon, Vanuatu et Wallis-et-Futuna, ainsi que la Nouvelle-Calédonie, et fournira un soutien technique grâce à ses bonnes pratiques.
Pour de plus amples informations sur le projet SWAP, contactez la Conseillère en Gestion des déchets solides du PROE, Ma Bella Guinto, à l’adresse suivante : [email protected]