L'intégration du genre et des droits humains est l'un des six piliers qui guident le travail du Secrétariat du Programme régional océanien de l'environnement (PROE). Elle permet au PROE de fournir des services plus efficaces à ses membres, comme prévu dans son plan stratégique 2017 - 2026.
Pour permettre au PROE de renforcer ses services à ses membres sur ces sujets, un atelier d'une journée a été organisé sur les droits humains et les questions d'équité de genre, de handicap et d'inclusion sociale (Gender Equity, Disability and Social Inclusion, GEDSI) pour l'ensemble du personnel du PROE, grâce au financement de l'Initiative Kiwa.
Organisé au Centre océanien sur le changement climatique (PCCC), l'atelier a adopté une double approche en explorant tout d'abord les liens entre les droits humains et l'environnement. Il a été suivi d'une discussion entre les participant.e.s sur la prise en compte des problématiques GEDSI dans les projets du PROE et sur l'efficacité des processus actuellement en place à cet effet.
En tant qu'institution nationale des droits de l'homme (INDH) pour Samoa, le bureau du médiateur, Samoan Office of the Ombudsman, a été invité à faire une présentation sur les liens entre droits humains, le changement climatique et le droit à un environnement sain.
La directrice de l'unité des droits humains du Bureau du médiateur, Mme Loukinikini Vili, a présenté le rôle de conseil et de soutien du bureau à l'État pour que celui-ci respecte ses obligations internationales en matière de droits humains. Les liens entre droits humains, environnement et changement climatique, et les accords internationaux dans lesquels ils sont inscrits ont été développés, en s’appuyant notamment sur les conclusions du dialogue sur les droits humains et le changement climatique organisé par le Bureau du médiateur du gouvernement de Samoa et le Ministère des ressources naturelles et de l'environnement tenu au PCCC la semaine précédente (12-14 avril 2023).
"Il est important de comprendre ces liens, car le manque de sensibilisation entraîne un manque d'appréciation. Nous devons adapter les accords internationaux aux contextes locaux et reconnaître que les responsabilités en matière de droits humains ne relèvent pas uniquement de l'État. Elles appartiennent à tous - individus, ONG, secteur privé, tribunaux et administration, INDH et institutions de développement", a souligné Mme Vili.
Le PROE a mis en place des politiques et des mécanismes de coordination interne afin de promouvoir l'intégration de l'égalité de genre et de l'inclusion sociale. Le PROE est également activement engagé avec des partenaires internationaux et régionaux pour soutenir l'intégration de ces problématiques dans l'ensemble de ses services.
La directrice générale adjointe du PROE, Mme Easter Chu Shing, a rappelé l'existence de mécanismes internes permettant de traiter et d'intégrer efficacement les questions relatives aux droits humains, à l'égalité femmes-hommes et à l'inclusion sociale dans le travail du PROE.
Selon elle, "conformément à nos normes environnementales et sociales, les droits de l'homme sont un principe essentiel lors de l'élaboration et de la conception des projets. Les donateurs et les institutions partenaires ont des exigences spécifiques en matière de GEDSI qui sont prises en compte et intégrées dans la conception et la mise en œuvre des projets".
Le programme de formation a été élaboré sur la base de deux modules complémentaires déjà développés par le PROE. Tout d'abord, le module "Droits humains dans les Solutions Fondées sur la Nature" de l'Initiative Kiwa, qui fournit une introduction aux droits humains et à la manière de contribuer à leur protection et à leur promotion dans tout travail environnemental. D'autre part, le module de formation "Genre et Changement Climatique" du CBCRP-PCCC, qui fournit des conseils supplémentaires sur la manière d'aborder les questions de genre et d'inclusion sociale dans les projets de lutte contre le changement climatique.
Les résultats de l'atelier permettront de finaliser ces modules de formation, avant qu'ils ne soient proposés aux bénéficiaires de l’Initiative Kiwa dans le cadre de l'assistance technique du PROE à l’Initiative. Ces formations permettront de les aider à développer et mettre en œuvre des Solutions Fondées sur la Nature pour l'adaptation au changement climatique tenant mieux compte des problématiques de genre, promouvant l’inclusion sociale et fondées sur les droits. Les modules de formation seront également disponibles sur la plateforme d'apprentissage en ligne du Centre océanien du changement climatique sous forme d’autoformation pour une diffusion plus large et un renforcement des capacités dans le Pacifique sur les questions relatives aux droits humains et aux problématiques d’égalité des genres, de handicap et d’inclusion sociale.
L’Initiative Kiwa – Des Solutions Fondées sur la Nature (SFN) pour la résilience climatique vise à renforcer la résilience au changement climatique des écosystèmes, des communautés et des économies des îles du Pacifique grâce aux Solutions Fondées sur la Nature (SFN) en protégeant, en gérant durablement et en restaurant la biodiversité. Elle est basée sur un accès simplifié aux financements de l'adaptation au changement climatique et la conservation de la biodiversité pour les autorités locales, nationales, la société civile et les organisations régionales des Etats et territoires insulaires du Pacifique dont les trois territoires français. L’Initiative est financée par l’Union européenne (UE), l’Agence Française de Développement (AFD), Affaires mondiales Canada (GAC), le ministère des Affaires étrangères et du Commerce de l’Australie (DFAT) et le ministère des Affaires étrangères et du Commerce de la Nouvelle-Zélande (MFAT). Elle a établi des partenariats avec la Communauté du Pacifique (CPS), le Programme Régional Océanien de l’Environnement (PROE) et le bureau régional pour l’Océanie de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Pour plus d’informations : www.kiwainitiative.org ; @InitiativeKiwa @KiwaInitiative